Tout d'abord, n'étant pas certaine que ma requête relève exactement du droit de la famille, je m'excuse par avance
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Aujourd'hui adulte, enfant de parents séparés, j'ai vécu chez ma mère qui m'a maltraité psychologiquement et parfois physiquement durant une partie de mon enfance et toute mon adolescence. J'ai quitté le domicile familial à 18 ans pour poursuivre des études, avec une bourse de l'Etat. C'est grâce à cette "liberté", notamment sur le plan financier, que j'ai pu commencer à prendre moi-même les décisions me concernant, acquérir un confort matériel minimal et acceptable (être suivie sur le plan médical, vivre dans un logement salubre, avoir assez de vêtements...), et tout simplement construire ma vie sereinement. J'ai été suivie à plusieurs reprises par des psychologues entre 22 et 30 ans : c'est la seule démarche que j'ai effectué au sujet de la maltraitance subie durant mon enfance et mon adolescence. Dès 18 ans, j'ai gardé un lien minimal avec un ma mère (une visite de quelques heures tous les deux ans pour noël), lien que je concevais avant tout comme une "convention sociale", obligatoire, notamment vis à vis du reste de ma famille. A 27 ans, j'ai décidé de couper définitivement contact.
Aujourd'hui, je suis en couple, nous pouvons qualifier notre vie matérielle de confortable, et nous souhaitons avoir des enfants. Ma mère, de son côté, s'apprête à prendre sa retraite (dont le montant sera à priori faible), et est assez isolée (pas de conjoint, peu de famille).
Je désire connaître mes éventuelles obligations à son égard, notamment dans le cas où elle serait dans le besoin (et déciderait d'entamer des démarches juridiques à mon encontre pour que je la prenne en charge, ce qui, la connaissant et de l'avis de mes proches, risque de se produire dans un avenir plus ou moins proche).
Je souhaite, plus particulièrement :
- ne pas avoir à lui verser une quelconque pension, ni à l’héberger chez nous, ni financer une éventuelle maison de retraite ;
- ne pas avoir à rembourser ses (nombreuses) dettes, de son vivant et à sa mort.
- ne pas être obligée de la laisser voir ou garder notre ou nos éventuel(s) futur(s) enfant(s).
J'avais notamment eu vent via la presse, il y a quelques années, de cas de grand-parents qui poursuivaient leurs enfants afin de voir leurs petits enfants, et avaient eu gain de cause.
Quelles démarches dois-je effectuer afin d'anticiper tous ces problèmes et ses éventuelles démarches juridiques ? Est-il possible de supprimer les obligations qui incombent à un enfant devenu majeur à l'égard d'un de ses parents ?
Je précise que je suis à la recherche de conseils strictement juridiques et non de discours relevant de la morale sur le "caractère sacré" d'une mère, d'où mon premier paragraphe explicatif, qui a pu sembler un peu long et inutile... Merci d'avance pour votre compréhension.